Les bars au Québec ferment à 3h du matin. Vous devez avoir 18 ans+, et surtout votre carte d’identité pour entrer.
Pour l’achat de bière dans les petites épiceries de quartier, vous avez jusqu’à 23h pour en acheter selon la loi.
L’alcool fort et le vin se retrouvent surtout dans les succursales d’états, les SAQ, et sont limités à un horaire beaucoup plus stricte.
La nuit tombée, comment peut-on s’imprégner de la culture québécoise et ainsi mieux comprendre cette richesse de langage si emblématique de ces coureurs des bois des temps modernes? Nous vous avons préparé trois soirées typiques « must see, must do… » à faire lors de votre séjour dans une des grandes villes de la belle province de Québec.
Des vieilles chansons scouts et de vieux classiques de la chanson québécoise joués par un gars tout seul avec sa guitare dans l’atmosphère d’un bar agitée, c’est ça une soirée chansonnier au Québec. À Québec, trois bars vous proposent ce genre de soirée inoubliable: Les Voutes De Napoléon sur la Grande-Allée, La Petite Grenouille à Ste-Foy et à Charlesbourg et Les Yeux Bleus sur la rue St-Jean. Pour une soirée bien québécoise, c’est là qu’il faut aller ! À Montréal, Le Pierrot / Les Deux Pierrots seront vos deux lieux cultes pour assoiffer votre découverte de chansons québécoises.
En tant qu’européenne, je me suis vite laissé embarquer dans l’ambiance et je me suis surprise à connaître une bonne partie des chansons. Sans m’en rendre compte, j’ai chanté de tout mon souffle avec mes voisins de table un vaste répertoire de vieilles chansons françaises que mes parents nous faisaient écouter dans la voiture quand on était petits. Hé oui, je les connaissais toute par cœur. J’étais également surprise d’avoir reconnu aussi quelques classique québécois comme les Colocs, Les Cowboys Fringants et Jean Leloup. Petit à petit, je deviens, chaque jour qui passe, un peu plus québécoise.
Un peu d’histoire
Tout commença après la seconde guerre mondiale, les gens ont besoin d’un idéal, ils ont envie de s’exprimer et de partager leur rage et leur optimisme. Une guitare, un sujet intime et plein de poésie dans la tête, voilà d’où vient le chansonnier. C’est un auteur, compositeur, interprète qui partage sa philosophie et ses coups de gueule.
Ils jouent généralement dans des boites à chansons. Un lieu qui permet encore aujourd’hui de découvrir les nouvelles stars de demain. De nos jours, les chansonnier sont plutôt des interprètes et des juke-box. Pour pouvoir chanter dans un de ces bars, chaque musicien doit connaître au moins 2000 chansons. Ce genre d’établissement fonctionne majoritairement par les demandes spéciales des divers clients qui veulent revivre leur jeunesse musicale pour l’instant d’une soirée en bonne compagnie.
Les Québécois sont de grands fans des matchs d’improvisation. Plusieurs fois par semaines, il est possible d’en voir un, pour la modique somme de 7$ en moyenne. Ça se passe en général dans un bar tout simple, mais à l’ambiance fort sympathique. Ce soir, nous sommes allés au Petit Impérial, rue Saint-Joseph dans le quartier St-Roch à Québec, voir un match de la LIQ (Ligue d’Improvisation de Québec).
En entrant dans le bar, on reçoit tous un carton avec une face noir et une face blanche, pour nous permettre de voter. C’est parti pour une soirée de rigolade dans une ambiance festive. Une bière à la main, accoudés au bar, le spectacle commence. Il y a deux équipes, les jaunes et les rouges, qui font chacune à leur tour (improvisation comparée) ou ensemble (impro mixte) de petite mise en scène sur un thème annoncé par l’arbitre quelques minutes auparavant. L’improvisation dure de 2 à 6 minutes puis c’est le moment du vote. Soit pour une équipe, soit pour savoir si on a aimé ou pas le spectacle. Il y a une quinzaine de séquences, avec une pause à la mi-temps, pour aller s’abreuver au bar.
Une belle soirée animée par de l’humour québécois. Ça sacre, ça utilise des expressions incompréhensiblement québécoises. On comprend parfois vraiment rien, mais on finit toujours par comprendre, un peu. Ça rigole à gorges déployées et ça boit de la bonne bière en bonne compagnie. Fous rires garantis !
Indispensable pour comprendre l’enthousiasme sportif et quasi-religieux de la vaste majorité masculine québécoise, il faut aller voir un match de hockey sur glace dans un stade, ou plutôt dans un arena.
Ce soir, après avoir pris une petite poutine de chez Ashton (la meilleure au Québec à ce qu’en dit Maxime), on se dirige tranquillement vers le stade, l’arena. Les tickets vérifiés, on nous laisse entrer dans ce monde de virilité fanatique. On s’achète une petite bière au très gros prix et un coup de sirène annonce le début de « la game de hockey », comme disent les Québécois.
La musique retentie et la mascotte fait des cabrioles pour exciter le public. Les joueurs montent sur la glace et le match commence. Intense, chaque joueur ne restent que quelques minutes dans le jeu avant d’être remplacé par un de ces équipiers. La puck (le palet) vole d’un côté à l’autre de la patinoire. Pas facile de suivre le jeu, mais quand une équipe gagne, les cris de joie des supporters ne nous laissent aucun doute pour savoir quelle équipe on doit supporter. Derrière nous, il y a deux petites mamies qui font du tricot tout en regardant le match et gueulant après les décisions de l’arbitre et les mauvais choix des joueurs, un classique. Max m’explique que les gens achètent souvent des tickets pour toute la saison et que ça devient un peu leur activité sociale des soirs de semaine et du weekend et que ces détenteurs de billet se proclament souvent « experts », ils savent tout, sur tous les joueurs.
Comprendre les différentes ligues de hockey au Québec
Au Québec, on retrouve deux grandes catégories de hockey sur glace. La plus grande ligue, disponible seulement à Montréal, c’est la Ligue Nationale de Hockey, la NHL ou LNH. La seule équipe restante au Québec, c’est les Canadiens de Montréal, communément appelé les Habs (raccourcis littéral pour les Habitants) depuis la vente des Nordiques de Québec dans les années ’90 pour le Colorado. La folie sportive pour cette ligue est à son comble et la qualité du jeu est à son meilleur, mais certainement les billets vous feront vite changer d’avis, si vous n’êtes là que pour découvrir le sport. On ne trouve aucun billet à moins de 60$ par personne. Ils montent vite dans les 150-300$ et peuvent même atteindre les 650$ par personne pour ceux assis à la même hauteur que la patinoire. Cette grande ligue, c’est le summum du sport, mais peut-être pas votre meilleur choix, si vous avez un budget certain.
La deuxième ligue se nomme la LHJMQ (Ligue Hockey Junior Majeur du Québec) et elle est présente quasi dans toutes les grandes villes de la belle province. À Québec, on retrouve les Remparts de Québec, une grande institution, qui joue dans l’ancien Colisée des fameux Nordiques de Québec. Havre du vintage et de patates frites, vous aurez tout de l’ambiance typique de ce mythe sportif québécois. Les prix des billets sont beaucoup plus abordables et surtout beaucoup plus faciles à l’achat.
Voir une game de hockey, c’est en quelques sortes votre grande initiation au peuple québécois. C’est une activité à faire en famille ou entre amis, afin de mieux comprendre toute la fierté qui se cache derrière ce grand sport national et ainsi mieux comprendre les Québécois en général. Ici, quasi tout passe par le hockey. Vous verrez…
La suite de nos aventures au Québec
à découvrir prochainement sur Détour Local
Ne manque pas ça
↪ Une game de hockey des Canadiens de Montréal
↪ Les québécois et leur passion musicale
↪ Le dernier vote pendant une soirée d’improvisation de la LIQ au Petit Impérial à Québec
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