Les Big Five sont un ensemble de cinq (5) mammifères africains qui sont ciblés par les autorités touristiques tant au niveau safaris photographiques que de la chasse.
Les cinq animaux choisis sont le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros noir et le buffle d’Afrique.
Ils ont été désignés par Ernest Hemingway dans son recueil Les Neiges du Kilimandjaro.
Des safaris en veux-tu en v’la! La folie du moment, c’est de s’organiser un safari à la roots, histoire de se frotter avec la nature, les grands espaces et le sauvage à l’état brut. Et quand on parle safari, la Tanzanie arrive en tête de liste avec la plus grande présence animalière sauvage au km² du monde entier. En plus des tonnes d’autres activités à faire dans le pays, la Tanzanie est la destination idéale pour faire un safari.
A vrai dire, quand on parle safari, la première image qui me vient en tête, c’est le petit simba au bout des mains du vieux singe aux fesses roses Rafiki. Vous savez l’image du futur roi exposé sur son pic rocheux, face à la masse de la savane qui l’acclame. Et bien, cette image théâtrale, c’est justement ça l’aire de conservation du Ngorongoro en Tanzanie. Pile poil ou presque comme la fantaisie de Disney, il est compréhensible que l’engouement pour ce lieu, tout droit tiré de notre imaginaire d’enfant, devienne de plus en plus à la mode.
Ça se place bien dans une conversation…
Saviez-vous que tous les noms familiers du film le Roi Lion, tels que: simba (lion), rafikiti (ami), nala (chance), sarabi (mirage) ou shenzi (barbare) sont tous d’origines swahilis? Et oui. Sachez même que l’expression populaire répandue, Hakuna Matata, se traduit littéralement en swahili par aucun problème.
Trêve d’émerveillement, devant un tel projet, il faut bien se renseigner si on veut perpétuer le rêve de son futur safari jusqu’à la réalité. Quel moment de l’année, quel parc national choisir, quel type d’hébergement réserver, quoi prévoir, quoi apporter; la liste est longue et pas toujours facile à gérer, surtout quand on tente de tirer le maximum de ses vacances aux meilleurs prix. Car il ne faut pas se le cacher, un safari ça reste des vacances très coûteuses. Mais heureusement pour vous, notre petit guide en cinq (5) volets, vous permettra de minimiser les coûts et les mauvaises surprises, tout en optimisant le plaisir et les bons souvenirs.
La grande migration, Ce phénomène majestueux concerne trois (3) espèces en particulier. Les gnous, les zèbres et les gazelles qui entreprennent tout au long de l’année une migration circulaire en quête de nouveaux lieux de pâturage. La coexistence de ces trois espèces se justifie par la complémentarité de leur habitude alimentaire. Cette parfaite harmonie leur permettent à tous de tirer avantage des mêmes pâturages. Encore mieux, la force de leur instinct s’ajoutent les unes aux autres: les gnous et leur odorat impeccable, les zèbres et leur vue scrupuleuse ainsi que les gazelles et leur ouïe fine. Regroupés, ils sont de parfaits compagnons pour détecter et éviter les prédateurs. Tout au long de l’année, ils sont obligés de se déplacer sur de longues distances afin de trouver une quantité suffisantes de nourriture. Ce mouvement migratoire respecte un calendrier plus ou moins précis. De février à mars, on assiste à la saison des naissances, dans le sud du Serengeti et dans le Ngorongoro. Malgré la situation précaire des petits, les troupeaux se déplacent tout de même constamment. A partir de mai, la majorité se déplace vers le nord-ouest et remonte le corridor occidental avant de se diriger vers l’est. De juillet à septembre, ils pénètrent la réserve du Masai-mara au Kenya, avant de descendre à nouveau vers le sud du Serengeti, jusqu’en décembre. Cette trajectoire est rythmée en partie par les saisons des pluies et n’est donc pas une certitude précise. Le tout sert à donner une idée globale et générale de leur déplacement.
c’est un spectacle naturel impressionnant
Le summum pour vider votre porte-monnaie c’est de juin à octobre. La différence de prix des billets et des forfaits est assez faramineuse. Mieux vaut la jouer plus logique, mais ça complique alors un peu le calendrier. Rester en dehors des congés scolaires naturellement, mais il faut également adapter le choix de sa période au style qu’on veut donner à son safari.
De manière générale, pour le nord (Serengeti et Ngorongoro), on est toujours dans la bonne période de juin jusqu’à mars (et certains endroits à l’année longue). Ça reste votre valeur sûr pour voir tous les animaux possibles, mais le budget sera en conséquence. Pour le sud (Selous et Ruaha) on peut étirer la sauce de juin jusqu’à fin décembre au maximum, mais la saison sèche reste la plus certaine. Le tout dû à l’état des routes qui peuvent se ravager rapidement lors de la saison des pluies. Voici l’essentiel du calendrier:
Pour partir en safari, les parcs les plus grands et les plus connus sont près de Arusha: le Serengeti et le fameux cratère du Ngorongoro donnent la chance de voir la migration des gnous accompagnés de leurs amis les zèbres et de partir à la rencontre de communauté Masaï. On a eu la chance d’assister à un grand déplacement de gnous et de voir toute une famille d’éléphants traverser la route juste devant notre jeep. Au détour d’un chemin, on a repéré un léopard qui se reposait dans un arbre et un lion qui faisait le beau pendant quinze (15) minutes pour nous (et la manne d’autres jeeps des alentours).
Ma famille a organisé ce voyage avec l’agence Africadona qui est une agence belge. Au départ d’Arusha, nous avons dormi la première nuit à l’hôtel Olasiti Lodge après avoir fait une petite balade le long du lac Duluti. Beaucoup d’oiseaux et une nature luxuriante.
Le lendemain, départ pour le cratère du Ngorongoro, le plus grand cratère intacte du monde, où nous avons passé la journée à observer les animaux (gnous, zèbres, hyènes, rhinocéros). Nuit à l’hôtel Ngorongoro Wildlife Lodge où les chambres donnent toutes sur le cratère. La vue y est imprenable.
Départ ensuite pour le Serengeti, le plus ancien et le plus connu, où nous avons passé deux nuits à l’hôtel Seronera Wildfile Lodge. Cet établissement est vraiment magnifique. Les chambres sont superbes, chaleureuses et il y a une piscine avec vue sur la savane environnante.
Après ces trois (3) jours intenses en émotions, nous avons pris un petit avion (un vrai coucou) pour aller nous reposer à Zanzibar à l’hôtel Sultan Sands pour trois (3) nuits. Découverte de Zanzibar, Stone Town et ces petites ruelles à l’ambiance arabe et repos sur une belle plage de sable blanc.
Serengeti
Les parcs plus petits et moins fréquentés sont Mikumi, Selous et Ruaha au sud de Dar es Salaam. On avait eu l’idée de faire notre safari différemment et d’en profiter pour fêter Noël sous le chaud soleil de Tanzanie avec l’ambiance d’un safari en prime. Nous sommes partis avec l’agence Afriroots et notre forfait a été réservé (et négocié) sur place.
Nous avons opté pour le logement en tente, histoire de s’imprégner de rustique et d’aventure aux abords du lac aux hippopotames de la réserve à gibier Selous Game Reserve. A même notre campement modeste, on a eu droit à un souper aux chandelles digne d’un banquet royal, dans une ambiance magnifique sous un ciel aux mille étoiles.
Nous avons choisi un forfait sur trois jours, qui nous permettait de maximiser le budget, les aventures et les horaires de tout le monde. Le premier soir, tout juste arrivé au campement, nous avons pu profiter du coucher de soleil en safari bateau à la découverte des hippopotames et des oiseaux de ce lac mystique.
Aventures nocturnes
Autant je peux aimer l’aventure, autant un safari nocturne dans ma tente, ce n’est pas vraiment à ça que je m’attendais côté aventure. Petit bémol, les campements sous tentes sont souvent laissés montés pendant toute la haute saison. Ce qui fait que, parfois, les agences n’inspectent pas religieusement chaque tente avant de les refiler aux clients. Vous me voyez venir?
Un petit trou de 5cm par 5cm, ça peut paraître petit pour le commun des hommes, mais pour des insectes, c’est une grosse autoroute. Ma première nuit, j’ai eu droit à un safari nocturne sans frais supplémentaire. Trop excité par mon arrivée dans le wild de la savane, je n’ai pas pensé une seconde à inspecter les lieux de mon lit douillet. Avec regret!
Dormir en tente en safari, ça fait peut-être Indiana Jones, mais mieux vaut s’assurer de la qualité et l’état du matériel avant de s’endormir dans les bras de Morphée. Aussitôt les guides avisés, le changement d’installation nocturne a été très rapidement fait et j’ai eu droit à une qualité de sommeil exponentiellement plus efficace que la veille.
Le lendemain, journée en jeep dans le parc sur les traces des animaux de la savane. Girafes, phacochères, antilopes sont venus rapidement à notre rencontre. On a suivi une famille d’éléphants et on a traqué les lions. Vers la fin de la journée, on a finalement réussit à trouver les zèbres qui faisaient les gênés.
Le troisième jour, c’est un safari à pied qui nous attendait grâce auquel on a découvert les plus petits animaux et bestioles du coin. Le rythme est différent et plus reposante que la folie du safari en jeep, mais la proximité avec les gros animaux est moins présente.
Selous Game Reserve
Tout dépend de votre portefeuille ou du parc que vous choisirez. Ce n’est pas le choix qui manque, vous pourrez choisir parmi une multitude d’options d’hébergements pour votre safari. En passant par le luxe de votre hôtel avec vue surplombant la savane du Ngorongoro jusqu’à votre tente au milieu de la savane, sans trop savoir s’il faut croire les dire de votre guide, au sujet des hippopotames qui écrasent le campement en moins de cinq (5) minutes, vous aurez le choix de votre aventure. C’est certain que l’hébergement, pour ceux qui ont un budget plus serré, sera le nerf de la guerre pour un budget raisonnable ou non.
Il faut également mentionner que de passer une nuit sous le ciel étoilé de la Tanzanie au beau milieu de la nature reste une expérience unique en soi, peu importe votre budget. Si vous craignez l’inconfort, certaines compagnies offrent l’hébergement en campement sous tente de luxe. On oublie ici le sac de couchage et l’abri en toile, on parle plutôt de campement sur mesure avec meuble, espace pour être debout et un vrai lit. Digne d’un sultan du désert, vous pourrez profiter de l’aspect rustique de dormir en nature dans le doux confort du luxe impérial. Attention toutefois au portefeuille!
Les alternatives de transports
Chacune à sa manière, toutes les alternatives sont bonnes pour explorer et découvrir la Tanzanie sauvage.
Tout d’abord, si vous organisez vous-même votre safari, tenez compte du décalage horaire et des longues heures de transport. La Tanzanie est un grand pays et la chaleur suffocante rend les déplacements moins agréables. Si vous planifiez de visiter plus d’un parc, il est peut-être mieux de se déplacer en avion. La majorité des agences, même ceux réservés sur places, offrent le transport terrestre jusqu’à votre parc à partir des grands centres desservis par les aéroports internationaux (Dar es Salaam et Arusha).
Pensez à planifier intelligemment des activités connexes à voir dans le pays. Deux, trois jours à la plage après votre safari c’est peut-être plus agréable que d’enchainer directement le Kilimanjaro.
Trois (3) jours de safaris, c’est vraiment le minimum pour espérer profiter de tout et plus court, ça vous laisse sur votre appétit. Mais il faut considérer que plus de trois (3) jours, c’est épuisant, il faut le savoir. Une journée complète à se faire brasser dans un jeep, ça fatigue. Sachez qu’on retrouve deux grands genres de jeeps dans les safaris: le plateforme et le standard. Tandis que le plateforme vous offre un siège avec un accès quasi direct avec la nature, donc bien assis en permanence (plus dispendieux, bien entendu), l’espace dans le standard est plus restreinte et moins confortable sur la longue durée.
Pour ceux qui n’ont jamais fait de safari, on vous conseille de varier vos moyens de transports afin d’agrémenter celui-ci: en jeep un jour, en bateau le suivant; à pied le matin et en jeep au coucher du soleil. Ou même demander à votre agence, s’ils font des excursions de nuit, l’ambiance y est, à ce qu’on dit, totalement différente.
Si le temps vous le permet, il est plus recommandable pour le portefeuille, de réserver son forfait safari sur place. Honnêtement, les prix peuvent varier du double ou triple. Repérez quelques agences avant de partir et, sur place, prenez une journée pour les rencontrer. S’il est présent, demandez à parler avec votre guide. Demandez lui tout ce qui vous passe par la tête et laisser votre instinct vous aiguiller. Un guide, avec qui on s’entend bien, peut vraiment faire toute la différence entre un safari correct ou exceptionnel.
Attention! Pour les petits groupes -moins de quatre (4) personnes- qui pensent réserver sur place, il est possible que vous deviez attendre quelques jours avant d’être jumelé à un groupe. Planifiez vos vacances en conséquence et laissez-vous des journées flexibles pour adoucir l’attente.
Une façon plaisante d’agrémenter son safari est de faire la chasse passive aux meilleurs clichés photos. Même si ce n’est que pour immortaliser de simples souvenirs, l’aspect photographique de votre safari est un élément à considérer.
Peu importe votre niveau, il faut savoir que la prise de photos d’animaux sauvages est une des choses les plus durs. Un équipement un tant soit peu professionnel vous permettra d’améliorer grandement vos clichés. Un bon zoom sera votre meilleur ami peu importe les circonstances. Pour ceux qui utilisent un réflex, sachez qu’en dessous de 300mm, vous serez limité dans vos manoeuvres. Un appareil compact avec un bon zoom optique (!!!) et non numérique, fera une grande différence pour les plus amateurs. Pensez à emprunter soit une meilleure caméra ou une meilleure lentille (zoom) à un ami ou à de la famille avant votre départ. Ou même peut-être louer de l’équipement que vous avez toujours rêvé d’acheter. Pour votre safari, la qualité de votre équipement photo compte pour beaucoup. Les grands problèmes techniques de l’ordre, le sujet est trop loin ou je n’ai pas assez de zoom, reviendront constamment lors de votre safari.
Outre cet élément plus technique, sur place, il faut éviter de vivre son safari à travers sa lentille. Prenez le temps de vous imprégner des lieux, de partager cette ambiance unique avec vos compatriotes et de profiter de la nature autour de vous. Prenez l’aspect photographique comme un jeu et lancez-vous des défis. C’est avant tout des vacances, il ne faut pas l’oublier. Au nombre d’animaux que vous allez croiser, rien ne sert de stresser.
Ceci étant dit, il est préférable de planifier un tant soit peu ses prises de vue avant de partir. Fouinez en ligne les galeries photos de grands photographes de safaris et inspirez-vous de leur clichés. Puis, dressez une liste des sujets ou situations que vous aimeriez avoir dans votre collection. Vous serez agréablement surpris de la qualité de votre rendu photographique après voyage.
Varier les prises de vues et changer le plus souvent de position dans le jeep. Il est très facile de tomber dans la facilité: même angle, même prise de vue, mais animal différent du style liste d’épicerie de tous nos animaux vues. Utilisez une composition variée, changer votre distance focale (jouer avec votre zoom) et restez à l’écoute des détails.
Et s’il vous plait, pour la planète autant que pour vos amis à la maison, faites une sélection de vos photos. Le lion qui baille, le lion qui dort, le lion qui dort sur le côté, le lion qui marche, le lion qui est assis, le lion qui regarde à droite, le lion qui regarde à gauche; bref vous comprenez le principe: c’est ennuyant pour tout le monde, même pour vous. Je vous conseille une sélection à cinq niveaux qui est vraiment efficace.
Méthode simple et efficace pour bien trier ses photos
Voici les conseils de Piotr pour organiser son safari en dernière minute :
Mon safari en Tanzanie, les 5 erreurs à éviter
* ce texte a été modifié de sa version originale
Pour les commentaires, veuillez passer votre doigt/souris ici...