• La plage de Zanzibar à la sortie de Stone Town
  • Au coucher du soleil les locaux s'activent sur la plage près du ferry de Zanzibar
  • Scène de Sauti za Busara dans le vieux fort de Stone Town, Zanzibar
  • Performance Sauti za Busara dans le vieux fort de Stone Town, Zanzibar
  • Le rythme endiablé du Sauti za Busara, Zanzibar
  • Le clou d'une soirée bien animée @ Sauti za Busara, Zanzibar
  • Spectacle live @ Sauti za Busara, Stone Town, Zanzibar
  • La scène du Sauti za Busara, Stone Town, Zanzibar
Bon à savoir...
  • Le festival se déroule dans le Vieux Fort (Old Fort) sur le bord de l’eau du centre historique de Stone Town
  • Si vous désirez séjourner sur l’ile pendant le festival, on vous conseille de vous prendre vraiment à l’avance. Vraiment à l’avance!
  • Vous devez avoir votre certification de vaccination contre la fièvre jaune pour entrer sur l’ile
notre choix musical
pour cet article
http://8tracks.com/cassadie/afrobeat-no-go-die/player_v3_universal

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 Petite pause du train-train quotidien, du travail, des deadlines. Ce week-end, ma switch est à off, j’ai trouvé ma récompense. Une petite escapade à Zanzibar, une île à 2h30 de bateau de Dar es Salaam dans l’océan indien. Une ville composée de 97% de musulmans, avec des liquors shop quasi introuvables (pour acheter de l’alcool) et des prières très matinales qui se répandent dans l’omniprésence musicale des haut-parleurs de rue. Une ville avec un cachet hétéroclite, citadin, entremêlés de ruelles, de sens uniques, de cul-de-sac, parfois étroits, parfois sur la terre, parfois mal indiquées. Bref, un petit coin paradisiaque pour ceux qui aiment l’expression get lost. Une ville avec des prix artificiellement élevés et des plages paradisiaques de sable blanc où l’eau cristalline en fait rêver plus d’uns. Un petit coin idéal pour le couple moderne, fin vingtaine-début trentaine, qui désire sortir des destinations populaires et s’offrir un brin de luxe à la touche Africo-Indienne. Elle fait rêver, elle relaxe, elle enivre, elle est tout de ce que l’on attend d’une île tropicale. 

Zanzibar fait partie de l’United Republic of Tanzania, mais c’est un peu comme au Québec, les gens se sentent différents des autres provinces de l’union. Dans la langue, les slangs, la culture, l’organisation sociale, la réglementation gouvernementale, le style de vie. Bref dans les grands fondements humains, ils se considèrent comme citoyens d’un autre pays.

Sachez que….

Au départ de Dar es Salaam (la ville voisine du continent), il faut avoir en main son passeport si on désire séjourner sur l’île de Zanzibar. Le tout malgré qu’on reste toujours dans le même pays. Bon à savoir si on désire se pointer que pour quelques jours et qu’on croit qu’il serait plus sécuritaire de laisser ses papiers officiels à l’hôtel sur le continent.

 

Zanzibar Sauti sa Buzara II

 

Sauti za Busara

Ces petites vacances proviennent d’une raison très simple: Sauti sa Busara (Sounds of Wisdom). Un festival de musique africaine, qui se dit le festival le plus amical de l’Afrique de l’Est. African music under African skies. Une panoplie de musiciens provenant d’Afrique partagent la scène sur l’ile de Zanzibar pour quelques jours dès la tombée du soleil jusqu’aux petites heures du matin annuellement en février. Un peu à la sauce de Woodstock en Beauce (festival de musique québécois), chacun se rassemble et se perd dans une marée de monde. On se trouve un bout de gazon, on partage l’alcool bien dissimulé dans le sac féminin d’une comparse et on en profite pour partager un brin de notre existence sous le berceau musical des rythmes africains. Rien d’extravagant, mais parfaitement divertissant.

En gros, c’est une petite scène au milieu d’un vieux fort, d’inspiration romaine, qui verra passer environ 18 000 personnes pendant le week-end. Neuf heures de performance musicale par jour. Quatre cents artistes. Vingt pays. Vingt ou cinquante dollars pour le passe d’accès, tout dépend si on peut manigancer ou non un bout de papier prouvant notre résidence permanente en Tanzanie.

 

Interlude climatologique

 

À vrai dire pendant ce week-end, comme on dit chez nous, ça sent le printemps. Et ce, pas seulement à cause de l’omniprésence d’hippies remplis de marijuana. Ça sent plutôt,  la St-Jean, les festivals, les terrasses, les feux de camps, le camping, les escapades de week-end. Ça sent l’agitation nouvelle du printemps, l’évasion d’une nouvelle destination, l’énergie du renouveau.

 

C’est bizarre à dire, mais les saisons me manquent. Avec un climat des tropiques, on ne voit pas le temps passer ou plutôt que le temps semble ne plus avoir d’indicateur concret et tangible. Il va et suit son chemin comme bon lui semble. Parfois il va très vite, d’autres fois il semble interminablement long. Ma relation avec les jours qui passent devient un peu mélancolique.

 

Les saisons ici ne sont plus qu’un rêve du passé, je n’ai plus mes points de repères. Du genre, devoir terminer un projet personnel d’ici le printemps. Prendre l’été pour relaxer. Recommencer à m’entraîner à l’arrivée de l’automne. M’évader pour un week-end de ski en plein blues hivernal. N’importe quoi qui casse de la routine quotidienne et qui nous donne un bon indicateur du temps qui passe. 

Comment vivez-vous les changements de saisons en voyage?

 

Zanzibar Sauti sa Busara

 

Pour en revenir au festival de Zanzibar

Sortie de ma bulle, je reviens à la réalité évâché (étendu) sur le sol africain, enivré par la beauté des rythmes africains. La cadence m’inspire, le rythme m’évade, leur danse m’hypnotise. Mon rythme cardiaque augmente, j’ai de plus en plus chaud, je sens la musique qui me chatouille les orteils. Ma jambe s’enflamme toute seule et se prend pour une jambe de batteur du plus grand groupe de rock au monde. Et à ce que je vois, je ne suis pas tout seul. On s’est tous fait avoir! Comme des vrais blancs qui ne savent vraiment pas danser, on craint de laisser aller son corps au son de cette musique démoniaque. Mais à vrai dire, on s’en fout, personne ne peut résister, c’est plus fort que nous. Tout le monde entre dans la vague et s’évade dans un monde d’expressions corporelles. Chacun à son style, chacun à sa manière de célébrer la beauté et l’unicité de la musique africaine. Tous éblouis, on en perd même la notion du temps. Déjà fini! Ah, ils sont fous ses Africains.

Le lendemain matin, la ville a un tout nouveau visage. Tout semble avoir du rythme, un sens, une énergie souterraine vibrante de partout. Je m’étonne même avec mes nouveaux mouvements suaves (smooth) pour éviter les gens dans la rue. J’ai l’impression d’être encore dans un vidéoclip de Fela Kuti (première chanson de notre sélection musicale en haut à droite) où rien n’a de sens outre le fait que de se laisser enivrer par l’irrégularité de ses mélodies. On en profite, avec notre groupe d’amis, pour tenter l’expérience de se perdre dans Stone Town (vieille ville de Zanzibar), car de toute façon il n’y a pas d’autres moyens de s’y déplacer. Les millions de portes, les petites ruelles et les gamins qui s’agitent partout dans la rue me permettent de continuer ce bref moment d’évasion. À Zanzibar, rien n’a de sens physique, tout est croche (mal foutus), dans un bordel évidant, sans structure ni système. Mais sans trop comprendre pourquoi, on y prend goût assez aisément. Il suffit de trouver la logique qui donne un sens à toutes ces situations aléatoires. Et ici à Zanzibar, la clé passe par la musique. Dès lors, le plan cartésien de ce désastre d’ordre et de rigueur se comprend et s’apprécie sous un tout autre niveau.

Le seul vrai moyen de profiter de cette île magnifique passe par l’initiation aux rythmes des artisans locaux.

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