L’été indien est un phénomène de redoux avant l’hiver, ces périodes ensoleillées ne durent que quelques jours et peuvent ne pas se produire.
On en parle beaucoup en Europe grâce à la fameuse chanson de Joe Dassin, mais pour les Québécois, c’est un moment de l’année comme un autre.
En octobre 2012, on quittait Bruxelles pour passer trois mois au Québec, au Canada. Le Canada, pays de mon amoureux, que je connaissais à peine à l’époque. Un pays très froid en hiver, mais où il fait bon de se reposer au coin du feu. Une région, le Québec, dont on considère les habitants un peu comme nos cousins éloignés (pour nous, les Belges). De la bonne bière, de bonnes grosses frites (dans la poutine), de l’humour et de la joie de vivre; le Québec fût une très belle surprise pour moi.
Après deux ans en dehors d’un pays dit industrialisé, notre tournée dans la chaleur de l’Amérique Centrale prend fin. Ce retour au pays des bucherons et des érables, c’est un peu comme un retour à la maison, une deuxième maison pour moi. Et on ne peut vous cacher que ça fait du bien de retrouver la famille et les amis. On avait besoin de revenir vers les gens qui sont importants pour nous.
Cette étape sur notre route, nous remet aussi les idées en place. Il faut se réadapter au rythme plus rapide de la vie. Toute chose à un coût et ce coût est bien plus élevé que ce qu’on a connu ces derniers temps. Trouver un appartement, reprendre contact avec tout le monde, s’organiser. Sortir de notre bulle. Est-ce possible de continuer notre mode de vie chez nous ? Dans son propre pays, sa propre ville ?
Après une grosse semaine, qui est passée en un clin d’œil, on a déjà réglé nos affaires administratives, trouvé une chambre en colocation dans le quartier que l’on voulait (à Limoilou), revu une grande partie des proches et organisé quelques contrats à droite à gauche. Le temps n’a pas le temps d’arrêter.
Le bouche à oreille et les contacts de contacts sont toujours nos meilleurs atouts pour trouver de bons plans. Et les amis sont là au rendez-vous. Prêt d’un appartement pour le weekend ou encore d’une voiture pour la semaine, ils nous aident grandement dans nos démarches. J’ai même refait ma garde-robe grâce à la générosité des amies de Maxime. Encore une fois, il faut faire confiance à la vie.
On veut utiliser ce temps, au frais, pour faire chauffer nos cerveaux. Vivre le moment présent à 100 %. Ne pas se laisser embarquer par le changement à papillonner à droite à gauche, mais bien rester concentré sur « pourquoi on est là ». Questions que beaucoup de gens se posent d’ailleurs.
Le froid nous manquait, enfin, surtout à Maxime. Le changement des saisons, le renouveau, le temps des fêtes, les soupers entre amis, toutes ces choses qui composaient avant notre quotidien et qui nous manquaient beaucoup, nous ont donné de bonnes raisons de venir passer du temps au Québec.
Et puis, nos neurones travaillent mieux quand il fait froid. Étrange, mais vrai, le soleil rime souvent avec vacances et c’est plus dur de s’y mettre quand on est au bord d’une plage entourée de palmiers. Dans ces moments-là, on veut seulement profiter du beau temps et aller se rafraîchir dans l’eau. Maintenant, plus d’excuses qu’il fait trop chaud pour bien travailler.
Une bonne connexion internet (enfin!), un climat changeant et rafraîchissant, un beau ciel bleu pour aller s’aérer la tête, voici nos conditions idéales pour avancer dans nos projets de vie et de voyage.
Revenir, rentrer chez soi, retrouver une routine, reprendre contact avec la réalité. Est-ce vraiment si terrible ?
Pour moi, ce n’est pas vraiment un retour, car le Québec n’est pas mon pays de naissance, c’est une étape sur notre chemin. Un moment pour nous permettre de reprendre pied. D’avancer sur des choses qui trainent et qu’on n’a pas toujours l’occasion de faire avec notre mode de vie nomade, toujours entrain de chercher une belle opportunité d’échange, un job ou visiter un nouvel endroit.
Je prends la chance qu’on a d’avoir des amis et des contacts autour de nous pour me reconnecter et découvrir le Canada d’une nouvelle façon, en vivant en ville, au cœur de l’action, proche de tout. Je prends cet arrêt comme une nouvelle aventure. Continuer à vivre comme on le fait, mais sans les soucis d’arriver dans un nouvel endroit dont on ne connait rien et où on ne connait personne.
Ces moments qui nous permettent de souffler sont essentiels. Ils nous donnent la liberté de recharger nos batteries à fond et de mettre des mots sur des idées qui nous trottent dans la tête, mais dont on n’a pas pris le temps d’approfondir.
La suite de nos aventures québécoises
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