Savez-vous qu’il existe plus de 800 sortes de bières made in Belgique.
Quand le crachin bruxellois s’abat sur vous et que le ciel est définitivement gris, rien ne sert de déprimer, sortez boire une bière.
Bruxelles est une ville pleine de surprises et de saveurs. Au détour des rues du centre-ville, on y découvre de vieux cafés prénommés « estaminets ».
Estaminet
n.m. (èstaminê)
Est un débit de boisson, synonyme de café, mais servant en général de la bière et proposant aussi du tabac.
Plusieurs hypothèses rendent ce mot assez mystérieux. La plus intéressante est la version espagnole inspirée de « Esta un minuto », un lieu où on passe rapidement boire un verre (la Belgique a été sous le règne espagnol pendant un certain temps).
Ces petits bistrots à l’ambiance intime abritent de petites alcôves chaleureuses. Au fil des impasses de la capitale, partons à la découverte de ces petits trésors d’anecdotes et de houblon.
En prime!
Commentaires exclusifs d’un québécois qui a testé (et parfois même re-tester) pour vous tous ces endroits de débauche et de délire au péril de sa santé…
Le Délirium Village % Impasse de la Fidelité
Au détour d’une ruelle encombrée de restaurants (rue des Bouchers) vous trouverez une petite impasse grouillante de touristes. Le Délirium café et ces autres acolytes du Délirium Village font tout pour que vous passiez une bonne soirée, bien arrosée.
site web: Délirium Village
Le Délirium Café:
Dans une vieille cave du 18ième décorée de vieux plateaux et de plaques émaillées, on s’attable sur de gros tonneaux. Le Delirium Café, détient le record du monde Guinness pour le nombre de bières offertes à la dégustation soit 2004 bières. Laissez vous inspirer par le nom d’une bière ou par son histoire. Que ce soit une bière belge ou étrangère, le menu, gros comme un dictionnaire, vous fera tourner la tête.
Les jeudis soirs, on peut y assister à des jam sessions à la Belge.
Le Floris Bar:
Juste en face du délirium café, le floris offre une variété impressionnante d’absinthes. Les barmans, bien formés, vous expliqueront le pourquoi du comment et l’histoire de cette boisson pleine de mystères.
Le commentaire du québécois
Le classique du touriste à Bruxelles c’est le Délirium Café. Malgré sa surpopulation quotidienne, peu importe la température ou le temps de l’année, ça reste vraiment un incontournable. De l’ambiance, de la bonne bière, beaucoup de bonnes bières. Pour le québécois nostalgique, sachez qu’on y retrouve une bonne partie des classiques de Unibroue, dont la Fin du Monde. Le bar est tout simplement immense. Il est situé tout au fond d’une petite ruelle dont tous les établissements appartiennent aux mêmes propriétaires. Sur le demi-étage principal, vous trouverez une grande et bonne sélection de bières en fût, idéal pour faire la teuf (fête) avec les amis et discuter autour d’une grande table en bois massif. Mais si vous avez entendu tant parlé de ce bar, c’est surtout grâce à son sous-sol. Prenez les marches sur votre gauche.
Premier conseil, pendant que les autres trouvent une place où s’asseoir (ce qui prend parfois jusqu’à 10 minutes), aller voir un des barmans et demandez-lui la Bible des bières (ou le magasine avec toute la sélection). Prenez un sous-verre et revenez vous asseoir comme un chef à votre table. Ensuite, vient le pénible moment de se choisir une bière (surtout pour la gente féminine…). Le mieux, sachant que vous êtes maintenant le chef de la bible (puisque vous l’avez apporté), vous avez le droit d’émettre la règle disant que la première bière doit être sélectionnée seulement à partir de sa photo. Cela devrait vous sauver au moins 15 minutes. Demandez à l’une de vos amiES, de vous prêter un crayon et écrivez la sélection du groupe (croyez-moi, le par coeur ça ne marche pas). Profitez-en pour relancer la prochaine sélection de bières. Mieux vaut s’y prendre d’avance.
Arrivé au bar, donnez tout simplement votre sous-verre au barman, qui appréciera grandement votre geste et vous fera sauver plusieurs bonnes minutes. De plus, vous l’aurez dans votre poche pour le restant de la soirée. Pour les grands groupes, il faut prévoir un contact visuel avec un autre gars de la table, sinon vous êtes dans le pétrin. Revenu à table, c’est le temps de la dégustation. À ce moment, vous ne pourrez pas vous empêcher d’exclamer : VIVE LA BELGIQUE! Profitez de l’enthousiasme des gens pour relancer la deuxième tournée. Cette fois-ci, on y va pour l’originalité des noms de bières.
Attention! Deux bières belges c’est bien, mais à partir de trois, vous aurez les genoux mous (vous serrez bourrés) en sortant de table. Vous êtes avisés.
Le Floris Bar
Pour les courageux, en face du Délirium se trouve le Floris ; le bar à absinthe. Le mieux est de ne pas faire les deux endroits la même soirée. Par expérience, il est mieux de découvrir ce petit endroit magique lors d’une soirée plus calme. Asseyez-vous au bar et demandez les conseils judicieux du barman. Ils s’y connaissent très bien malgré leur grande sélection. Comme première visite, je vous conseille de demander une absinthe qui se savoure avec une grosse cruche d’eau et un petit robinet. Pour les grands groupes, ils ont parfois une grande cruche en verre qui vous donne l’impression de revivre l’apéro d’une autre époque.
Attention! Les ruelles du centre-ville sont très mal foutus. Pour trouver le Délirium/Floris, votre meilleur choix est de demander la rue des Bouchers. De là, c’est plus simple de demander la petite ruelle qui mène au Délirium et au Floris.
Chez Toone % Impasse saint Pétronille
Accessible par deux ruelles différentes, le théâtre de Toone propose des spectacles de marionnettes en patois bruxellois. Ce petit musée/bar se cache aux confins de la Petite rue des Bouchers et la rue du Marché aux Herbes. De vieilles chaises dépareillées et de grandes tables en bois, la Kwak y est au fût et on y déguste de bonnes tartines de plattekeis (fromage frais).
site web: Chez Toone
Le commentaire du québécois
Si vous avez une seule bière à boire en Belgique ou tout simplement pour les fanât de bière, je vous recommande fortement la Kwak. Non seulement pour son goût délicieux et ambré, mais également pour l’expérience de déguster cette pure merveille belge dans un verre armé d’un sabot de bois tiré de l’ancien temps. À ce que dit la légende, le terme « kwak » est le bruit d’air que fait votre bière lorsque vous l’avez quasi-terminé, dû à son verre difforme.
Ici, chez Toone vous pourrez, non-seulement la déguster au fût, mais également profiter de l’ambiance d’époque et de petites terrasses extérieures. Pour les aventuriers, il vous est possible d’entrer et de sortir de chez Toone par deux entrées différentes. Je vous conseille de tenter l’expérience, sans guide belge, et de retrouver votre chemin jusqu’à l’hôtel. Fous rires garanties…
Au Bon Vieux Temps % Impasse Saint Nicolas
Bien caché au fond de son impasse, cet estaminet est installé dans une ancienne manufacture du 17e siècle. C’est un des plus anciens cafés de Bruxelles. La lumière y pénètre par des vitraux qui génèrent une ambiance feutrée propice aux confidences et une vaste cheminée vous invite à vous attabler autour d’une vieille table en bois.
Le commentaire du québécois
Très difficile à trouver, le cachet de l’endroit en vaut la peine. Je vous conseille de prendre place au bar pour profiter des ragots et de l’ambiance. Vous aurez vraiment l’impression de vivre à une autre époque.
Attention! Malgré la difficulté de trouver l’endroit, il est particulièrement reconnu par les touristes. Du coup, les consommations sont légèrement plus dispendieuses qu’ailleurs au centre-ville.
A La Bécasse % Rue de Tabora, 11
Un troquet caché au fond d’une impasse biscornue à peine signalé par un dessin de cuivre incrusté dans le sol (rue Tabora). Anciennement un relais de diligence, c’est aujourd’hui un chaleureux bar aux murs couverts de boiseries.
site web: A La Bécasse
Le commentaire du québécois
Excellent petit arrêt pour prendre un cossin (un truc) à manger. Profitez de l’occasion pour parler à votre voisin de table, qui est plus souvent qu’autrement un inconnu. Vous verrez les belges sont très sympathiques!
Goupil le Fol % Rue de la Violette 22
L’endroit parfait pour les amateurs de vin et de chanson française. Le Goupil Le Fol, vu de l’extérieur à l’air d’un vieux magasin de seconde main et une fois entré on y découvre une déco faite de vieux objets en tout genre chiné par-ci par-là. On s’y assoit dans de vieux canapés dégotés dans le grenier de la vielle tante Germaine et on y déguste de la bière et des vins aromatisés aux fruits dont mon préféré : le vin à la violette. Trouvez vous un coin tranquille, entre amis ou en amoureux et laissez-vous porter par les textes de Dutronc, Barbara, Brel ou Brassens.
Le commentaire du québécois
Unique en son genre, ne vous laissez surtout pas influencer par sa façade un peu bizarre. Ce bar n’a d’lair de rien vu de l’extérieur. Le Goupil c’est vraiment la seule ambiance du genre à Bruxelles, vraiment. Sans le côté sexuel, on a un peu l’impression d’entrer dans un bar échangiste. Laissez votre gène à la porte et osez entrer dans l’intimité des gens, le lieu s’y prête à merveille. Si vous êtes là pour déguster une bière seulement, vous vous êtes trompés d’endroits. Cependant, pour vivre l’ambiance belge dans une cacophonie d’objets de toute sorte, vous serez bien servis.
Attention! Côté service, mieux ne vaut pas être assoiffé.
Attention!! Également, malgré l’ambiance cozy-divants, les siestes ne sont pas acceptés en fin de soirées (testé et approuvé)
Poechenellekelder% Rue du chène 5
Juste à côté du très célèbre Manneken Pis, rempli de marionnettes (Polichinelle est une célèbre marionnette) le « grenier de Polichinelle » est un estaminet bruxellois typique. Entre les habitués locaux et les touristes, il a su garder les traditions en accueillant différentes confréries dont celle de Manneken Pis. Leur spécialité est la Faro. Les tables sont de vieilles machines à coudre Singer et on peut y jouer à divers jeux de société typiquement bruxellois qui viennent recréer l’ambiance des premiers estaminets de la capitale.
site web: Poechenellekelder
Le commentaire du québécois
Seulement pour tenter de prononcer le nom de l’établissement, ça vaut le détour. Parlons plutôt Manneken Pis. Si vous ne comprenez pas trop l’engouement d’une statue si petite qu’est le Manneken Pis, je vous conseille de visiter sa petite soeur : Jeanneken Pis. Beaucoup plus vulgaire et provocante que son grand-frère, il est possible de la retrouver au fond de la petite ruelle du Délirium.
La Porte Noire% Rue des Alexiens 67
Sous de vieilles voûtes datant du seizième siècle, la porte noire offre un choix étendu de bières dans une atmosphère « moyenâgeuse ». Anciennement, occupées par les cuisines du couvent des Alexiens, on est à présent dans un endroit à l’ambiance celtique et médiévale. Presque chaque semaine s’y déroule un évènement (concerts, dégustations). 100 bières belges atypiques, 11 pompes, 80 whiskies de qualités, un univers Celte, rock et roots, des barmen qualifiés, le tout dans un cadre exceptionnel.
site web: La porte noire
Le commentaire du québécois
Tout comme les Voûtes de Napoléons à Québec, le succès de ce bar est principalement dû à son mixe parfait entre la singularité des lieux et l’omniprésence de la musique. On y retrouve beaucoup l’ambiance d’un bar de quartier où tout le monde se connait, même si ce n’est pas le cas. Profitez-en pour goûter une nouvelle bière!
La Fleur en Papier Doré / Het Goudblommeke% Rue des Alexiens 53
Un café chargé d’histoire. Cet ancien cabaret, était jadis le rendez-vous des Surréalistes bruxellois. Magritte, Plisnier, Mariën, Scutenaire et Mesens venaient y refaire le monde. Petit et intime, décoré de vieilleries amusantes, on s’y fait une petite place bien au chaud pour discuter entre amis.
site web: Le fleur en papier doré
Le commentaire du québécois
La décoration de ce petit bistrot est tout simplement splendide. Les oeuvres affichées sont uniques en leur genre. Par exemple, tenter de trouver le Catalogue des Prix de l’Amour. (vous pouvez le voir dans les photos en haut de l’article). Si vous réussissez, vous serez partis pour une bonne heure de fous rires garanties. C’est un ancien pamphlet qui décrit les prix d’une maison de débauche d’une certaine Mme La Pompe…On y trouve, entre autre, l’explication sur le Branlage à la mouche ou bien la fameuse Pissette sur la quequette. (oui oui vous avez bien lu!!). Ou encore, on y trouve une liste détaillée des prix d’amour comme le Baisage en levrette pour 5.85$ ou la Branlette ordinaire avec le Petit doigt dans le trou de cul en option pour 0.50$! Et j’en passe…
Attention! Le weekend pensez à réserver votre place si vous voulez être dans la « bonne partie » du bar.
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Ne manque pas ça
↪ Ambiance feutrée et cozy d’un bar bruxellois
↪ Test-proof de la tournée des bars avec des amis français, oh quelle journée!
↪ Le Catalogue des Prix d’amour, une petite branlette pas chère pas chère…
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