Plusieurs compagnies offrent la possibilité de partir en croisière sur un voilier ou un catamaran dans les îles San Blas.
Tout inclus de la boisson jusqu’au repas à bord de l’embarcation, c’est le rêve devenu réalité dans un endroit idyllique.
Les prix restent assez élevés, à partir de 100-200$US par personne / par nuit, mais l’expérience en vaut certainement la peine !
On retrouve quelques offres disponibles sur Airbnb
Les blogs de voyages ont cela de merveilleux qu’ils nous font découvrir des endroits magiques, dont on n’avait jamais imaginé l’existence auparavant. C’est au travers du blog de Piotr (www.bien-voyager.com) que nous avons entendu parler des îles San Blas et de leurs eaux merveilleuses. Mon rêve de vivre sur une île déserte pouvait enfin être réalisé.
Partis en jeep depuis la capitale du Panama, on roule depuis un bon moment à travers une épaisse forêt. Un assortiment de petits chemins de terre défoncés, au milieu de nulle part, nous sépare des îles San Blas. La route est en si mauvais état que le cœur me lève à chaque tournant. Mais j’ai tellement hâte d’y être, que je souffle un bon coup et que je me concentre en m’imaginant plus tard, les deux pieds dans le sable, sur ma petite île déserte. Trois longues heures de route ont été nécessaires depuis Panama City pour rejoindre le petit débarcadère où la suite du voyage se poursuit en bateau vers notre coin de paradis (Narasgandub).
Au bout du chemin, la voiture s’arrête et on débarque enfin au bord d’un petit court d’eau qui se jette dans la mer. Notre chauffeur, habitué par la routine touristique des lieux, nous organise en peu de temps, la suite du trajet en lancha. On le remercie et on monte dans une barque à moteur accompagnés du propriétaire de notre hôtel, ou plutôt de notre future petite cabanette de Robinson Crusoé. Sans dire un mot, Iron, le proprio, nous conduit tranquillement à l’embouchure de la mer, où l’on aperçoit l’immense beauté des lieux. L’eau est si claire, le ciel est si bleu, tout se déroule comme dans un rêve.
Les îles San Blas
Imaginez un archipel de 365 minuscules îles de sable blanc, chacune entourée d’un récif d’eau turquoise et de quelques cocotiers pour y déposer un petit hamac de fortune. Certaines d’entre elles sont peuplées par les habitants locaux, les Kunas qui y ont construit de petites cabanes rustiques faites de paille et de bois.
Ce peuple fier et indépendant a su garder toute son intégrité et a toujours refusé de vendre leurs îles à des promoteurs immobiliers. Ils sont panaméens, mais également kuna, qui est un peuple à part entière. Ils ont un régime d’autonomie territorial, leur propre langue, leurs traditions et leur culture.
Notre cabane pour les prochains jours est déposée à même le sable, à quelques mètres de l’eau, avec un toit en feuille de cocotier. Quelques grands tissus bariolés recouvrent les murs intérieurs et nous offrent un peu plus d’intimités (les murs en bois laissent passer facilement la lumière). Notre grand lit double est confortable et surmonté d’une grande moustiquaire. Un vrai lit à baldaquin, pour une vraie princesse des îles. Deux petites tables de nuit et deux hamacs à l’extérieur complète ce tableau idyllique.
Nous sommes les seuls clients actuels d’Iron et il en profite pour bien nous chouchouter. Cocktail de bienvenue, repas de langoustes, conseils avisés, service impeccable, il a su rendre notre séjour très agréable. À quelques mètres de nous, se trouve un autre petit groupe de cabanes tenu par une autre propriétaire, qui loue également aux touristes. Moins dispendieux que nous, ils n’ont pas tous accès à des hamacs et la qualité de finition de leur cabane n’est pas la même. Mais bon, à quelques dollars prêts, le cadre idyllique reste le même et l’ambiance tout aussi exclusive.
Le reste de l’île est habité de quelques familles locales Kuna. Habillées de couleurs vives, les femmes ont souvent un foulard rouge dans les cheveux, une blouse légère sur les épaules et un tissu coloré comme jupe. Elles portent également de nombreux bracelets de perles qui recouvrent quasi l’entièreté de leurs mollets. Le soir, un peu avant la tombée de la nuit, les femmes se réunissent et s’installent ensemble pour créer ces bijoux ornementaux qui les habillent si bien.
Le tour de l’île se fait en moins de dix minutes à pied. On peut même apercevoir la mer de l’autre côté de l’île tellement elle est petite. Tout autour de nous, c’est la mer des Caraïbes, d’autres petites îles au loin et la côte panaméenne qui termine le panorama. Un cadre parfait pour se reposer, bronzer, nager, manger du bon poisson et « farnienter » toute la journée.
À mentionner, si vous désirez profiter d’un sentiment encore plus exclusif d’être seul au monde, il faut regarder pour réserver une île plus loin de la côte. Lors du choix de votre île, l’emplacement, la taille, la qualité du sable, l’omniprésence de gazon ou pas et le nombre de cabanes présentes, font varier les prix grandement. Plus on s’éloigne, plus elle est petite, plus le sable est blanc et sans gazon avec aucun voisin, plus vous payerez cher votre nuitée. Mais plus votre expérience se rapprochera de celle de Robinson.
Après un bon repas fait de poisson, de riz et d’une petite salade, on a profité de la douce soirée pour se détendre dans nos hamacs. Après une bonne sieste, on a fait la connaissance de quelques-uns de nos voisins touristes qui venaient régulièrement acheter des bières à la dame d’à côté.
Le lendemain, accompagnés de nos nouveaux amis et d’un guide, « entertainer » et capitaine de bateau, on est tous partis explorer les fonds marins des environs. Avec masques et tubas, direction la quasi plus lointaine des îles, connu sous le nom de cayo Holandes. Après une heure de barque, on aperçoit un tout petit caillou et des habitants locaux qui nous saluent de la main. Escale bonheur, on nous propose une baignade libre sur leur plage déserte en attendant le repas de midi. Au menu, poisson frais grillé avec « accompagnements » typiques. Simple, frais et délicieux. Assis sur une moitié de billot de bois, à l’ombre d’un grand palmier, le vent de la mer qui nous chatouille nos orteils et la panse qui se remplit peu à peu, il est facile d’apprécier ce bref moment de paradis.
Après le repas, nous partons en direction d’une géante piscine naturelle située de l’autre côté de l’île. D’une profondeur de quelques centimètres, de l’eau à perte de vue, c’est là qu’on a pu observer des petits requins et des raies. Notre guide, debout sur la barque, nous indiquait la direction où aller pour pouvoir observer ces bêtes furtives. Après quelques heures à barboter dans ces eaux paisibles, c’était déjà le temps de rentrer à Narasgandub. Avant d’arriver, nous nous sommes arrêtés en chemin, afin d’explorer un peu plus les fonds marins. Nous avons eu la chance d’observer un requin qui se reposait paisiblement sous sa roche. Quelle journée formidable !
De retour sur notre île paradisiaque, notre hôte nous avait préparé un beau feu de camp pour nous et nos nouveaux amis. Nous avons également eu droit à un délicieux souper de langoustes accompagnées de bananes plantains et d’une petite salade rafraîchissante.
Avec le même rythme, les jours suivant passèrent doucement au gré du lever et du coucher de soleil. La fin de notre aventure tirait à sa fin. C’était le grand retour dans la métropole du Panama, dans le bruit et la populace, à chérir ce court et bref moment de notre vie, où l’on se croyait seuls au monde sur notre île des San Blas.
✓ Le prix du transport revient à environ 120$ par personne et comprend le trajet en jeep aller/retour (90$) et le trajet en bateau jusqu’à votre île (20 à 30$ environ)
✓ De nombreuses îles sont accessibles aux touristes. Presque tous les hôtels de Panama City peuvent réserver sans problème votre séjour dans les San Blas. Nous avons réservé par l’auberge de jeunesse Luna Castle qui, après plusieurs heures de recherche, vous offre un choix des plus vastes d’îles et à des prix très concurrentiels, voir meilleurs que partout ailleurs.
✓ Voici un petit résumé de quelques îles des San Blas pour vous donner une meilleure idée. Les prix sont par personne et étaient en vigueur en 2014. *Ils sont bien sûr à titre indicatif seulement.
❋ Diablo Island (Naidub):
40$ dortoir, 50$ privée
❋ Iguana Island (Aridub):
35$ dortoir, 50$ privée
❋ Tubasenika:
Franklin cabin : 26$ dortoir, 55$ privée
Senidup cabin: 26$ dortoir, 62$ privée
❋ Orange Island – Narasgandub:
Ina’s cabin : 22$ dortoir
Sol y Playa : 30$ dortoir, 35$ privée
❋ Kuanidup:
95$ privée
❋ Dove Island – Nubesidub:
60$ privée
❋ Chicheme island:
50$ privée
La suite de nos aventures au Panama
très bientôt sur Détour Local
↪ Un vrai paradis sur terre
↪ Le plaisir de jouer avec les enfants vivant sur notre île
Pour les commentaires, veuillez passer votre doigt/souris ici...