LA PEUR
nom féminin.
Crainte, inquiétude ressentie face à un danger, une situation présente ou à venir.
© L’internaute.com
Peur du ridicule. Peur de l’inconnu. Peur de vous engager. Peur de passer par-dessus votre passé. Peur d’assumer votre avenir. Peur de repartir à zéro. Peur de vos ambitions. Peur que tout s’écroule. Peur de passer à côté d’un truc important. Peur des hauteurs. Peur que tout s’envole trop vite. Peur d’arriver trop tard. Peur de manquer le bateau. Peur de perdre un être cher. Peur de vous retrouver seul. Peur d’essayer un truc nouveau. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur de décevoir. Peur de faire de la peine. Peur de vous planter. Peur de vous perdre. Peur de tomber malade. Peur de mourir. Peur d’avoir peur.
Qu’on le veuille ou non, la peur est là, à chaque instant. Il y a des peurs qui nous bloquent et qui nous rendent stagnants, et d’autres qui nous protègent, qui nous avertissent, mais en bout de ligne, on ne peut pas vivre sans la peur. Et cette peur, elle influence toutes nos décisions. Chaque jour, à chaque grand ou petit moment de notre vie, on doit prendre une décision.
À droite ou à gauche, en avant ou en arrière, oui ou non, avec lui ou avec elle, sans lui ou sans elle. Que ce soit entre du pain gris ou du pain blanc, avec jambon ou poulet, en fût ou en bouteille, les décisions décident le court de notre vie. Elles peuvent être banales ou beaucoup plus significatives sur la suite des choses. Et l’important dans tout ça, c’est de savoir vivre avec nos décisions malgré l’omniprésence de nos peurs.
Ne jamais les regretter et arrêter d’analyser laquelle sera la meilleure. Il n’a pas de meilleures décisions. Rationnellement parlant peut-être, mais en bout de ligne l’important, n’est-ce pas de vivre ce qu’on a dans les tripes ? L’inexplicable, le non-concret, l’intangible. Car malheureusement, ou heureusement pour tous, personne ne peut prédire l’avenir. Il faut donc se fier à cette petite voix que notre cerveau rationnel ne veut pas toujours entendre. De toute façon, tout ce tracas ne mène qu’à mettre en veilleuse notre moment présent, pour mieux se tourmenter avec nos démons du passé et stresser sur nos avenues futures potentielles.
Même si on ne veut pas y croire, la vie est constamment à notre écoute. C’est plutôt nous, qui ne voulons pas entendre ce qu’elle a à nous dire. On reste trop souvent aveugle à tous ses signes, ses indications et on se croit plus sage et plus intelligent qu’elle. On veut la décider, la contrôler et la modeler à notre façon.
Mais si on n’était pas si têtu, on comprendrait qu’elle ne veut que nous aider à prendre la décision la plus propice pour travailler sur nos peurs qui sont prêtes à être outrepassées. Il faut cependant lui porter toute notre attention et lui faire confiance à 100%. Au moindre doute, et c’est foutu. On aura l’impression qu’elle n’est là que pour nous nuire et qu’elle joue contre nous. Mais en fait, elle ne teste que notre confiance. Car le bonheur de cheminer, d’avancer et de vaincre certaines peurs, il faut y croire vraiment. Même lorsqu’on doute et que tout semble aller croche, il ne faut pas désespérer.
Combien de fois on s’est déjà retrouvé dans une situation, où dépourvu de toutes raisons valables, on regarde vers le ciel et on crie:
En fait, ce moment de panique, est simplement là parce qu’on n’a pas vraiment écouté ce que la vie nous chuchote. Car elle ne parle pas très fort. Il faut être attentif et se laisser porter par nos intuitions. Notre corps et nos réflexes sont beaucoup plus intelligents que notre raison. À tous les coups, ils nous guident subtilement vers la droite, par en-avant, il faut dire oui et avancer. Ça ne s’explique pas rationnellement, mais dans le fond de nos tripes, la décision est claire. C’est là que le cerveau intervient et fou la merde partout.
En fait, il tente de voir si on fait vraiment confiance en la vie et il essaie de nous persuader du contraire. Dès ce moment, on s’inquiète, on devient jaloux, on manigance et en bout de ligne, on n’écoute plus ce que la vie tente de nous dire. On devient sourd, irraisonnable, rigide et on s’acharne sur tout ce qui passe. Notre vie devient lourde, pesante et la pure beauté d’une vie sans-souci n’est plus qu’une utopie qu’on lit dans les livres. Mais en fait, si on éteint la switch de notre raison cervicale, on se rend compte qu’on est depuis le début sur le bon chemin.
Il faut simplement être patient, car le temps fait les choses à son propre rythme. Et ce rythme, c’est la seule variable que personne ne peut contrôler. On oublie trop souvent, que le temps, c’est la saveur de nos mets quotidiens. Car si on regarde le cheminement pour y arriver, à chaque fois, la variable qui rend le truc intéressant, c’est le temps. Qu’il soit plus rapide, plus lent, attendu ou complètement par surprise, le temps est l’épice de notre vie.
Pendant une semaine, j’ai décidé de tenter l’expérience. Peu importe où cela allait m’amener. D’arrêter d’analyser toutes les possibilités et de me fier à mes instincts. En fait, pour vraiment profiter des différentes saveurs qui me sont offertes.
De mettre toutes mes peurs en veilleuses et d’aller au bout des choses. La conclusion ? C’est délectable ! J’ai eu un dialogue direct avec ma vie et quand je l’interpellais pour qu’elle me donne des signes, à chaque fois, elle me confirmait que j’étais toujours sur la bonne voie. Je réalise peu à peu, que certains patterns reviennent couramment dans ma vie, mais à chaque fois avec un goût différent. Et comme un bon plat, il faut cuire lentement, laisser mijoter et laisser les saveurs s’imprégnées à leur rythme.
En fait, ça reste difficile d’arrêter complètement mes sur-analyses, mais ça fait du bien de me rendre compte que la vie s’occupe de m’enivrer de moments similaires, mais avec une touche particulière à chaque fois. Elle tente de diversifier ce qui m’arrive, pour que je puisse y comprendre l’essentiel et grandir en soi. En fait, elle est de mon côté, elle l’a toujours été. Mais avec mon impatience du je-le-veux-tout-de-suite-maintenant, associé à nos vies modernes, je lui ai dressé un portrait négatif et injustifié. Désolé !
Si on considère notre relation avec nos peurs, nos décisions et notre confiance envers la vie, on peut supposer que tous nos rêves, nos idéaux de voyage sont à porter de main. Il faut seulement y croire et laisser le temps s’occuper du reste. Aller au bout de ce qu’on peut vraiment faire, n’avoir aucun regret et attendre la surprise que la vie nous réserve. Faites le test, la vie est un vrai bon chef cuistot. Je parie que vous allez être étonnés de ses qualités culinaires.
la suite de nos aventures en Europe
à suivre sur Détour Local
ne manque pas ça
↪ manifestation pacifique à Barcelone en Espagne, lors de mon premier passage en 2011
↪ chants, slogans et ambiances pacifiques à Barcelone en 2011
↪ refuge de manifestants au sommet d’une des statues de la ville de Barcelone
Pour les commentaires, veuillez passer votre doigt/souris ici...